La Commission européenne a présenté ce jeudi un plan de lutte pour l’égalité des personnes LGBT+ pour les 5 prochaines années.
La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé ce combat égalitaire lors de son discours sur l’état de l’Union en septembre dernier.
« Nous voyons des progrès dans certains Etats membres. Par exemple beaucoup ont reconnu légalement les couples de même sexe », a déclaré la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova, lors d'une conférence de presse.
« Mais nous voyons aussi des tendances inquiétantes », a-t-elle poursuivi, citant les zones déclarées "sans idéologie LGBT" dans certaines villes polonaises et les attaques contre des manifestants.
La commissaire européenne à l'Egalité, Helena Dalli, a aussi condamné les "thérapies de conversion" qui visent à changer l'orientation sexuelle des personnes LGBT. « Personne n'a besoin d'être corrigé. Les pratiques de conversion doivent cesser », a-t-elle dit lors de la présentation de cette stratégie sur cinq ans.
Beaucoup trop de citoyens européens sont en effet encore discriminés en raison de leur orientation sexuelle. 43 % des personnes LGBT disent d'ailleurs se sentir discriminées, contre 37 % en 2012
Des enfants sont considérés comme semi-orphelins ou se voient refuser la citoyenneté du pays dans lequel ils vivent en raison de l’orientation sexuelle de leurs parents. Des inégalités face à l’emploi, aux demandes d’asile à la santé subsistent.
La stratégie européenne présentée par la Commission répond directement à un besoin de renforcement des droits des personnes LGBT+ :
- Reconnaissance des familles homoparentales dans tous les États membres,
- Promotion d’une éducation plus inclusive,
- Lutte contre les actes LGBTphobes mais aussi contre les discriminations face à l’embauche et aux demandes d’asile.
C’est une évolution majeure dans la lutte pour les droits des personnes LGBT+.
Notre délégation salue cette proposition de législation et rappelle qu’il y a encore de nombreux autres domaines où les discriminations basées sur l’orientation sexuelle demeurent. Il faut continuer de mener ce combat pour l'égalité.
