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Salaires minimums adéquats dans l'Union : une nouvelle victoire pour une Europe qui protège

En trouvant cette nuit un accord sur un salaire minimum adapté à chaque pays de l’Union européenne, le Conseil et le Parlement européen ont obtenu une grande avancée sociale que la France défendait depuis 5 ans.

Un accord gagnant-gagnant : grâce au salaire minimum adapté à chaque pays de l’UE, le niveau de vie va augmenter dans les pays les plus pauvres de l’Europe ; les salariés vont être mieux protégés ; la concurrence entre travailleurs européens va être grandement réduite.

Cette mesure, la France la défendait depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 et nous la portions parmi nos grandes priorités durant la campagne des Européennes en 2019. Les oppositions de gauche françaises nous avaient alors accusés de vouloir un SMIC unique européen, diminuant de fait le salaire français. Un odieux mensonge, à l’opposé de notre volonté de bâtir une Europe plus sociale.

Changer l’Europe plutôt que lui désobéir

Après la directive sur le travail détaché, le paquet mobilité, les avancées sur la transparence salariale, « women on board », la révision du FSE+, l’adoption du nouveau Fonds européen d’ajustement à la mondialisation en faveur des travailleurs licenciés, la mise en place prochaine du Fonds social pour le climat et l’action que nous menons pour les travailleurs des plateformes, ce salaire minimum européen valide nos combats pour une Union européenne plus protectrice.

Des progrès sociaux auxquels il faut ajouter le mécanisme d’inclusion carbone aux frontières qui sera voté cette semaine ou les autres victoires obtenues sous présidence française du Conseil de l’UE sur le volet commercial et concurrentiel (réciprocité dans l’accès aux marchés publics, DMA, etc.).

C’est une architecture globale européenne que nous avons fait évoluer pour renforcer notre modèle social unique au monde et protéger les emplois. Loin de vouloir désobéir à l’Europe, nous avons fait le choix de la changer de l’intérieur, en convaincant les autres forces pro-européennes de nous suivre.

« Je me félicite de cette formidable victoire. C’est une grande émotion de voir aboutir ce texte que nous portions depuis la campagne. Ce fut un long chemin, il a fallu convaincre, argumenter, apporter des solutions face aux réticences de certains. Cette directive vise à garantir des salaires permettant un niveau de vie décent ; elle va aussi réduire les inégalités et participer à la convergence sociale vers le haut ; elle va également stimuler le dialogue social. Ceci est particulièrement important dans le contexte inflationniste actuel. » – Sylvie Brunet, vice-présidente Renew Europe, vice-coordinatrice pour le groupe au sein de la commission Emploi.