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Renaissance et le Parlement européen demandent plus d'actes sur l'égalité entre les femmes et les hommes
COMMUNIQUÉ | Le Parlement européen a adopté ce jeudi un rapport consacré à la stratégie européenne en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Face à un recul inquiétant des droits des femmes sur le continent européen, Renaissance, par la voix de la rapporteure fictive Renew Europe Irène TOLLERET, a fait un certain nombre de demandes au Conseil, représentant les États membres, et à la Commission européenne.
En effet, toutes les études montrent que la crise sanitaire, économique et sociale liée à la COVID-19 pèse davantage sur les femmes que sur les hommes : 75 % des pertes d’emploi sont féminines, les violences domestiques ont été multipliées par trois, sans compter que les femmes sont davantage en première ligne et donc davantage exposées au virus.
Dans ce contexte, Renaissance réitère avec ce vote le souhait du Parlement de voir se concrétiser les 5 priorités suivantes :
- La création d’une formation du Conseil dédiée à l’égalité de genre qui réunisse les ministres en charge de l’égalité de genre, qui se rencontrent aujourd’hui dans le cadre de réunions informelles ou dans d’autres formations du Conseil. Cette idée, initiée par la délégation Renaissance et Renew Europe et soutenue par le gouvernement français, est désormais une demande forte du Parlement européen pour favoriser un échange régulier de bonnes pratiques entre les États Membres et une harmonisation des législations européennes. C’est un premier pas vers le Pacte Simone Veil.
- La ratification de la Convention d’Istanbul, sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, qui est bloquée depuis des années par certains États Membres. Le Parlement demande à la Commission de contourner ce blocage en proposant des mesures complémentaires pour lutter contre la violence à l’égard des femmes.
- L’élimination de l’écart salarial entre les femmes et les hommes qui est autour de 16 % en Europe. Le Parlement déplore le retard de la Commission sur la directive avec des mesures obligatoires en matière de transparence salariale initialement prévues en 2020 et dont le calendrier n’est pas explicité.
- L’adoption de la directive (depuis des années bloquée au Conseil) relative à un meilleur équilibre hommes-femmes au sein des conseils d’administration, qui fixe un objectif minimum de 40 % de membres non exécutifs du sexe sous-représenté dans les conseils d’administration. C’est l’équivalent de la loi Copé-Zimmerman qui a fait ses preuves en France : 10 ans après sa promulgation, 45 % des membres des conseils d’administration des sociétés du CAC 40 sont des femmes. Dans la logique promue par Renaissance d’établir un Pacte Simone Veil, nous nous battons pour la transposition de la loi française au niveau européen.
- La réduction de la sous-représentation des femmes dans le secteurs du digital et des STEM (sciences, technologique, ingénierie, mathématiques) à travers le plan d’action en matière d’éducation numérique actualisé et dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration ministérielle d'engagement sur les « femmes dans le numérique».
« Il est temps de faire de l’égalité femmes/hommes la grande cause du mandat d'Ursula Von der Leyen. Ce n’est pas seulement une question de justice, l’égalité femmes/hommes est un facteur clé de développement économique. La sortie de la crise passe aussi par une plus grande autonomie des femmes en Europe. De la part de la première Présidente femme à la tête de la Commission, nous attendons plus de volonté politique face à certains États membres, qui jouent la montre » a indiqué Irène TOLLERET, députée européenne et rapporteure pour le groupe Renew Europe du rapport sur la stratégie de l’Union européenne en matière d’égalité femmes/hommes.