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En ce 14 juillet 2021, Renaissance salue une révolution climatique européenne avec le paquet « Fit-for-2030 »

COMMUNIQUÉ | Aujourd'hui, la Commission européenne présente quatorze textes législatifs pour la transition écologique qui viennent concrétiser le Pacte Vert. Il s’agit d’un paquet législatif d’une ampleur historique ! Ce paquet est la traduction concrète de notre nouvelle ambition climatique gravée plus tôt cette année dans la Loi climat européenne. L’Union européenne initie avec ces réformes la révision de l’intégralité de l’architecture de sa politique climatique pour l’aligner avec l’objectif de réduction d’au moins 57% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990 et d'atteinte de la neutralité climat en 2050.

C’est une véritable révolution climatique européenne :

•  Réforme du marché du carbone : la Commission européenne propose de renforcer le marché européen du carbone afin que les industries européennes très émettrices comme la production d’acier, de ciment ou encore de fertilisants, mais aussi les compagnies aériennes soient incitées à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre. Nouveauté : le secteur du transport maritime devra lui aussi participer aux efforts de décarbonation puisque la Commission propose de l’inclure dans le marché du carbone.  

•  Mise en place d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières pour lutter contre le dumping climatique : longtemps réclamé par la France pour assurer des conditions de concurrence équitables aux industries européennes qui réalisent de plus en plus d’efforts pour se décarboner, cette mesure est dorénavant une réalité !  

•  Renforcement des standards de CO2 pour les voitures : après les annonces successives des grands constructeurs automobiles européens, la Commission européenne emboîte le pas et propose à travers cette réforme que 100% des voitures commercialisées en 2035 dans l’Union européenne soient zéro-émissions. C’est le bon point d’équilibre entre la date de 2030, trop rapide pour l’industrie, et celle de 2040, trop tardive pour le climat.

•  Accélération du déploiement des énergies renouvelables : la Commission européenne propose de rehausser l’objectif d’énergies renouvelables à au moins 40% d’ici à 2030, ce qui va permettre d’accélérer la décarbonation du mix énergétique européen.

Notre délégation est néanmoins en désaccord avec le chemin envisagé par la Commission européenne avec la création d’un marché carbone pour le transport routier et le bâtiment. Cette mesure n’est ni efficace, ni juste. D’autres chemins de transition existent, et nous nous attellerons à les tracer au cours du processus législatif qui s’ouvre et avec la présidence française de l’Union qui arrive. 

« Aujourd’hui, l’UE franchit une étape cruciale en matière de lutte contre le changement climatique. Après l’adoption de la Loi climat européenne, nous traçons le chemin pour réaliser la transition dans tous les secteurs : transport routier, maritime et aérien, énergie, industrie... tout en assurant une concurrence équitable entre nos industries et le reste du monde. Nous avons cependant une divergence profonde avec la Commission européenne sur la création d’un marché carbone pour le transport routier et le bâtiment, car ce n’est, d’après nous, pas la bonne méthode pour réussir la transition sans fracturer. » a déclaré Pascal CANFIN, président de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen.