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Biodiversité et alimentation : la Commission reprend nos propositions de campagne
La délégation Renaissance se félicite particulièrement que deux de ses engagements de campagne soient satisfaits dans les documents présentés aujourd’hui par la Commission européenne mais demande des actes forts sur des sujets clés.
La Commission européenne a détaillé aujourd’hui la stratégie pour laprotection de la biodiversité et de la « fourche à la fourchette ». Ces deux stratégies contiennent des orientations importantes pour accompagner les États membres dans l’évolutions de leurs modèles, et la protection de leurs biodiversités, afin de répondre aux attentes d’un certain nombre d’Européens.
La délégation Renaissance retrouve notamment dans ces stratégies deux de ses engagements, défendus lors de la campagne pour les Européennes 2019:
- la protection de 30% d’espaces européens en mer et sur la terre ;
- la baisse de 50% de l’utilisation et des risques des pesticides d’ici 2030.
Elle salue également l’objectif proposé de 25 % de produits issus de l’agriculture biologique sur le marché d’ici 2030, et l’esquisse d’un cadre pouvant permettre aux consommateurs de bénéficier d’une information claire et complète sur la qualité et l’origine de ce qu’ils mangent.
« Ces deux stratégies relèvent le niveau d’ambition de l’Europe pour transformer son modèle agricole et alimentaire et protéger la nature. Or, si tous les objectifs présentés ne sont pas encore contraignants, nous y travaillerons au Parlement européen à travers la reforme prévue de la PAC. » a déclaré Pascal Canfin, Président de la commission de l’Environnement, de la Santé publique et de la Sécurité sanitaire.
Toutefois, pour la délégation, les annonces de la Commission restent faibles sur plusieurs points :
Pour Jérémy Decerle, membre de la commission de l’Agriculture, « les importations sont un élément clé et qui pourtant n’a pas été assez mis en avant par la Commission. Les engagements qu’on demande aux agriculteurs européens, on doit être absolument capable de les attendre de ce qu’on importe en Europe, tant en termes de conditions de production que de respect de nos standards ».
« Je regrette aussi l’absence de réaction de la Commission européenne aux demandes répétées du Parlement pour diminuer la présence sur le marché des pesticides tueurs d’abeilles, qui subissent pourtant une hécatombe depuis plusieurs décennies en Europe », précise Pascal Canfin.
« Il est essentiel que les différentes initiatives européennes en cours, du Green Deal à la stratégie « fourche à la fourchette », aillent dans le même sens pour que les agriculteurs puissent derrière parvenir à les mettre en place, sans trop se fragiliser économiquement. Derrière les belles annonces, il faut maintenant regarder comment les différentes politiques publiques vont être mises en musique et comment les agriculteurs vont pouvoir être accompagnés et associés. Car l’agriculture a déjà des solutions concrètes à apporter aux objectifs environnementaux, notamment avec le stockage de carbone dans les sols. », conclut Jérémy Decerle.