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La délégation Renaissance demande une réforme de l’Europe avant toute nouvelle ouverture des négociations d’adhésion

À l’occasion d’un débat en plénière du Parlement européen sur l’élargissement organisé hier et aujourd’hui, Stéphane Séjourné, Président de la délégation, a réaffirmé l’opposition des députés Renaissance quant à une ouverture précipitée des négociations avec l’Albanie et la Macédoine du Nord.

La délégation reconnaît sans aucune ambiguïté le destin européen de ces deux pays et salue les efforts fournis par les deux gouvernements. Toutefois, les conditions ne sont aujourd’hui pas réunies au niveau européen et dans ces deux pays pour acter l’ouverture des négociations :

  1. D’une part, autant l’Albanie que la Macédoine du Nord n’ont pas encore complètement rempli leurs engagements sur la modernisation de leurs systèmes judiciaires.
  2. D’autre part, nous considérons que tout processus d’adhésion doit être lancé dans une Europe rénovée avec un fonctionnement institutionnel plus efficace. La réforme des institutions, que devra lancer la Conférence pour l’Europe, comprendra également une nouvelle procédure d’accession progressive et plus orientée vers les citoyens des pays candidats.

« Être pro-européen, c’est vouloir que tout nouvel élargissement soit soutenu par une majorité forte des citoyens européens. Il en va de la viabilité de l’Union européenne dans les décennies à venir » a déclaré Stéphane Séjourné « Ce n’est pas rendre service aux peuples candidats que de foncer tête baissée dans un processus qui a cruellement besoin d’être révisé et orienté vers les besoins des populations ». « L’Europe est un projet commun qui se construit en avançant. Elle n’est figée ni en son périmètre, ni en son fonctionnement. Le processus d’adhésion de nouveaux Etats membres doit être en phase avec les réalités politiques de l’Union. » estime Pascal Durand, député européen et coordinateur Renew Europe pour la commission des Affaires constitutionnelles. « Il faut désormais, avant toute nouvelle extension, faire évoluer les traités européens et les institutions pour permettre une gouvernance plus démocratique et plus à même de répondre, sans blocage, aux attentes des citoyens. C’est exactement le but de la Conférence sur le futur de l’Europe que le groupe Renew et Renaissance portent et dont le succès constitue un préalable à toute extension. »

Le débat au Parlement européen avait été organisé suite au Conseil Affaires Générales du 15 octobre dernier et le Conseil européen du mois dernier lors desquels les Etats membres ne se sont pas prononcés pour une ouverture des négociations.