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Renaissance demande des mesures d’urgence pour la viticulture française face aux sanctions américaines

La délégation Renaissance au Parlement Européen a demandé à la Commission Européenne la mise en place d’un « plan d’accompagnement » avec des mesures « rapides et exceptionnelles » pour faire face aux sanctions commerciales des États Unis contre les exportations agricoles européennes dans le contexte de l’affaire Airbus.

À l’initiative de l’eurodéputée Irène Tolleret, la délégation française a envoyé une lettre au Commissaire européen de l’Agriculture, Phil Hogan, pour exprimer sa « vive préoccupation » sur la décision adoptée par le gouvernement des États Unis.Depuis le 18 octobre, un nouveau droit de douane de 25 % a été introduit pour frapper exportations françaises de vin d’une valeur annuelle d’un milliard d’euros.La France est, après le Royaume Uni, le deuxième pays touché par les sanctions américaines contre les exportations agroalimentaires de l’Union européenne. 60 % des sanctions américaines concernent le secteur agroalimentaire.

« Cette décision se traduit déjà par des annulations de commandes, notamment pour le « Beaujolais Nouveau ». Or, quand les carnets de commandes se vident, ce sont nos agriculteurs et nos filières qui sont déstabilisés » affirme la délégation française dans sa lettre aux responsables européens.

Les députés exhortent la Commission européenne à examiner « des mesures rapides et exceptionnelles, telles que prévues dans l’Organisation Commune de Marché (OCM) des produits agricoles. Une flexibilisation des campagnes de promotion dans les pays tiers est également indispensable, afin de pouvoir réorienter les fonds européens pour les actions menées aux États-Unis vers d’autres marchés ».

Le groupe français manifeste son soutien au « travail entrepris par la Commission européenne dans la poursuite des discussions transatlantiques » insistant sur le besoin d’obtenir une solution négociée avec les États Unis, faute de quoi il considère que « l’Union européenne doit faire preuve de fermeté et augmenter ses propres droits de douane dans l’affaire Boeing ».