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Renaissance salue l'adoption d'une nouvelle PAC en phase avec nos priorités économiques et écologiques.

Après plusieurs années de négociations, le Parlement européen a validé aujourd'hui la réforme de la Politique agricole commune qui s'appliquera dans tous les Etats membres à partir de 2023. Cette PAC reprend plusieurs des objectifs que nous avons défendus au Parlement européen depuis notre élection et que la France a portés auprès des 27.

Grâce à notre mobilisation et celle de l'exécutif français, Emmanuel Macron en tête avec le soutien de Julien Denormandie, le budget de la PAC a été maintenu. Une condition indispensable pour renforcer la stabilité économique des agriculteurs et leur permettre de poursuivre les efforts de transition nécessaires pour répondre aux défis environnementaux de notre siècle. 

Des aides dirigées vers les vrais agriculteurs

« Les Verts voulaient des ambitions environnementales sans moyen financier, les LR des moyens sans ambitions. La délégation Renaissance a fait le choix du « en même temps » et de la cohérence. Avec responsabilité, nous nous sommes battus pour développer dans cette PAC des outils et des leviers pour des revenus agricoles un peu plus forts et un peu plus protecteurs pour les femmes et les hommes qui nous nourrissent, et qui puissent aussi leur permettre de répondre de façon adéquate aux ambitions environnementales fixées », réagit Jérémy Decerle, député Renaissance.

En effet, la PAC de demain pourra enfin cibler les aides sur les vrais agriculteurs, grâce à l’introduction dans les textes européens d’une définition de ce qu’est un agriculteur actif. Les soutiens ne pourront plus aller, sans que personne ne s’en rende compte, vers des aéroports, des supermarchés, des princes ou des princesses.

Cette nouvelle PAC offrira également aux agriculteurs une vraie réserve de crise pour faire face aux coups durs, tels que les aléas climatiques (sécheresse, inondations, etc.). Dans la lignée du travail initié en France à travers la loi Egalim, elle accompagnera aussi davantage la structuration de filière pour que la valeur soit mieux répartie d’un bout à l’autre de la chaîne.

Une PAC plus verte 

Avec la création d’éco-régimes pour rémunérer les initiatives qui accélèrent la transition écologique et améliorent le bien-être animal ; des plans stratégiques par pays pour mieux orienter les modèles ; et le renforcement de l’accompagnement à l’agriculture biologique, cette politique agricole est la plus ambitieuse au monde sur le volet environnemental.

Pour Pascal Canfin, Président de la Commission Environnement du Parlement Européen : « Ce texte introduit notamment deux changements majeurs en matière d’accompagnement de la transition des pratiques agricoles. Le premier est de conditionner pour la première fois le versement de 25% des subventions directes touchées par les agriculteurs au respect de bonnes pratiques environnementales. Le second est de conditionner le versement de la totalité des aides annuelles de la PAC aux Etats membres au fait que le plan national soumis à la Commission européenne soit pleinement “cohérent” avec les lois européennes en matière de climat et d’environnement. Le Parlement veillera à ce que ce principe soit respecté car il est le garant d’une nouvelle ère pour l’agriculture en Europe »

Une Pac qui doit être un point de départ pour aller plus loin 

Bien sûr, parce qu’il a fallu faire des compromis pour prendre en compte des sensibilités et des réalités très différentes d’un bout à l’autre de l’Europe, tout n’est pas parfait. Jérémy Decerle le dit sans détour: « L’avenir ne nous laisse pas le temps de nous reposer sur nos lauriers. Il y aura à faire et à inventer pour avancer beaucoup plus loin sur le commerce international, sur le renouvellement générationnel et sur le mode de distribution des aides agricoles. Néanmoins, cette réforme reste la base la plus solide pour avancer sur ces sujets. » 

« Cette nouvelle PAC est complémentaire d’autres avancées structurantes autour du triptyque : plus de revenus pour les agriculteurs qui en ont besoin, plus de transformation agroécologique et plus de protection contre les pratiques déloyales comme les importations de produits qui utilisent des pesticides pourtant interdits en Europe. Sur ce dernier point des avancées importantes sont attendues, grâce notamment à notre action au Parlement européen, début 2022. Nous aurons l’occasion d’y revenir ! » indique Pascal Canfin.