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Avec l’adoption du Paquet Mobilité, c’est l’Europe sociale qui avance
COMMUNIQUÉ | La délégation Renaissance se félicite de l’adoption du Paquet Mobilité en séance plénière du Parlement européen : une avancée unique pour le secteur routier et vers une Europe sociale.
Il rentrera bien en vigueur. Après plus de trois ans de négociation politique intense et difficile, le Parlement européen entérine l’accord conclu avec le Conseil sur le fameux « Paquet Mobilité ». Plus précisément, il s’agit de trois textes portant sur le détachement des travailleurs, le temps de repos et le cabotage dans le secteur routier. La délégation Renaissance et le gouvernement français ont pesé de tout leur poids pour cette réforme symbolique pour l’Europe sociale à venir.
« Cet accord n’est pas parfait, mais il est le fruit d’un compromis délicat entre d’un côté les pays de l’Est de l’Europe, et de l’autre deux de l’Ouest et de transit, comme la France » explique Dominique Riquet , Vice-Président du groupe Renew Europe et spécialiste des transports. « Cette adoption doit d’abord être lue comme le refus par les représentants européens de la situation actuelle du secteur, dont tout le monde sait qu’elle est catastrophique. En quinze ans, le pavillon français a par exemple chuté de 50% à seulement 10% du marché intra-européen du transport (international) de marchandises ».
Pour une concurrence plus équitable : les mesures adoptées visent à mettre fin aux pratiques déloyales et illégales trop courantes comme le cabotage systématique, l’utilisation de sociétés boîtes aux lettres ou encore le recours croissant aux véhicules utilitaires légers (soumis à des restrictions et contraintes moins lourdes que les poids-lourds). Les technologies numériques, en particulier les tachygraphes intelligents, ont un rôle clef à jouer afin de faciliter la vie des conducteurs mais aussi des autorités nationales dans leurs missions de contrôle.
Surtout, pour les conducteurs, ce sont des conditions de travail sensiblement améliorées, avec la fin du repos en cabine — pratique qui était tout bonnement inacceptable -, un contrôle effectif de la durée de travail, un retour à domicile garanti et des conditions de rémunération identiques à travail égal. Des chauffeurs roulant dans de meilleures conditions, ce sont des routes plus sûres pour tous les citoyens.
« Au final, ce n’est pas une victoire de certains États membres sur d’autres, tranche Dominique Riquet, mais bien un progrès européen qui améliore les conditions des conducteurs de toute l’Union. Une avancée certaine vers une Europe sociale, une Europe qui protège ».