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Salaires minimums en Europe : l'Union doit passer d'une obligation de moyens à une obligation de résultats

COMMUNIQUÉ | La Commission européenne a présenté aujourd'hui sa proposition législative sur les salaires minimums adéquats dans l’Union européenne. Si la délégation Renaissance reconnaît un pas important sur une promesse phare de sa campagne, elle travaillera à rendre le mécanisme plus efficace lors des travaux au Parlement européen.

Préoccupé par la précarité croissante des travailleurs en Europe, le Parlement avait obtenu de la nouvelle Commission européenne qu’elle présente une législation pour s’assurer que chaque État membre dispose de salaires minimums décents. Cette proposition législative est un premier pas déterminant dans la lutte contre les inégalités sociales et la concurrence déloyale au sein de l’UE. La délégation Renaissance salue particulièrement l’ambition d’inclure l’ensemble des travailleurs Européens dans la proposition de la Commission.

La délégation Renaissance sera pleinement mobilisée au Parlement européen pour améliorer cette proposition qui, aujourd’hui, fixe davantage des obligations de moyens plutôt que des obligations de résultats aux États membres. Il est indispensable que le mécanisme retenu soit rendu plus lisible et surtout plus efficace. Avec un salarié sur 10 en risque de pauvreté en Europe et la crise économique liée à la COVID-19, l’Europe ne peut se permettre de manquer d’ambition en la matière.

« Je me réjouis que la proposition de la Commission pour des salaires minimums justes soit enfin sur la table! Il est temps de mettre en place un bouclier social afin que tous les travailleurs puissent bénéficier d'un salaire minimum qui leur garantisse un niveau de vie décent et qui contribue à réduire la concurrence par les bas salaires en Europe »
Sylvie Brunet , membre de la commission de l'Emploi et des Affaires sociales et Vice-présidente de Renew Europe.

« Grâce à cette directive, nous allons pouvoir réduire le dumping social et améliorer la situation des travailleurs - je pense notamment aux travailleurs atypiques, à ceux qui ont été particulièrement exposés lors de la pandémie, ou encore aux femmes, davantage victimes de la pauvreté au travail. Il n’est pas imaginable qu’il y ait encore en Europe des salaires minimums en-dessous du seuil de pauvreté. Nous devons désormais convaincre tous les acteurs de la nécessité d'aller vers une convergence sociale vers le haut. »